Mes chers Calembredainautes, l'heure est grave! L'ennemi est à nos portes! Le voilà-même, qui frappe insidieusement à la fenêtre, sous couvert de prétentions pipologiques. Et c'est affolé que j'ai constaté que personne, non, personne, ne s'insurge contre l'antipipotisme rampant. Une voix s'élève, criant à l'hérésie, mais non, cela ne suffit pas pour encourager cette levée de boucliers qui devrait épargner l'immaculé Calembredaines.

Consterné devant tant d'apathie, je prends mon clavier azerty pour crier haut et fort à la face du monde que le pipeau ne faillira jamais à ses missions!

Non, M. Marco, si le pipeau vous a fait défaut, vous ne pouvez vous en prendre qu'à vous même! Le célèbre philosophe lorrain Von Dez aimait à rappeler que « si l'ordinateur ne marche pas, ce n'est pas la faute du programme, mais de l'utilisateur ». Même si cette réflexion trouve très vite ses limites (il suffit d'allumer un ordinateur pour s'en rendre compte), elle a néanmoins le mérite de souligner une des vérités pipeaulogiques essentielles: le pipeau est un véritable mustang, il faut savoir le maîtriser. Et ce n'est pas Mr. P. (qui n'a toujours pas répondu à mon objection au demeurant) qui dira le contraire! Vous avez au moins le panache de l'admettre à la fin de votre article et nous considérerons donc ce point comme admis.

Au risque de prêcher un lectorat de convaincus, tentons alors une analyse approfondie du pamphlet fielleux en question. Vous dites donc que « la multiculturalité berlinoise [a] fait son œuvre et le pipeau [a montré] là ses limites à la retranscrire demanière satisfaisante ». Il est difficile de s'y retrouver dans vos reproches envers le pipeau. Si j'ose aventurer une interprétation, vous insinuez donc qu'une bonne analyse systémique multigonale remplace avantageusement tout pipeau quel qu'il soit. Corrigez-moi si je fais fausse route.

Ainsi, la multiculturalité, affichée par des moyens d'expressions différents aurait eu raison d'un bon pipotage...Je marque une pause pour laisser les lecteurs s'esclaffer devant leur écran... Voilà... C'est fait... Bref, on dirait que vous n'avez jamais entendu parler de « paper-board »... Et « powerpoint » cela vous dit quelque chose? Dans toute discution anglophone, sous l'emprise de constituants éthyliques, il n'est pas besoin de parler anglais, c'est bien connu! Un bon « welcome station » au gré de deux ou trois conneries en français, ponctuées par quelques « slides » et une « rayform day anceynement » vous subjugeront n'importe quel public, même s'il ne comprend pas un mot d'anglais... En généralisant ainsi cette proposition, un bon « galatasaray » gueulé après un cul-sec, ou un « kebab » glissé entre deux rots vous aurait gagné l'affection éternelles de vos camarades turcs! Pour les pratiquants de la langue de bois... heu.... de Kant, je laisse le soin à Mr. P.de vous suggérer quelques mots. Ils en seront d'autant plus croustillants.

Vous comprenez maintenant pourquoi vos allégations antipipologiques au coeur même du temple du pipeau sonnent comme un véritable blasphème. Vous m'imaginez, moi, rentrer dans les brasseries Kronenbourg avec un gros rouge qui tache? Votre ataraxie mérite traitement. Mais j'ose croire que vous serez dorénavant un convaincu, et que vous chanterez les louanges du pipeau comme Arlette chante l'Internationale!

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